Ce lundi 28 octobre 2025, à l’hôpital universitaire Roi Khaled, deux femmes ont accouché — l’une d’un garçon et l’autre d’une fille — mais leurs bébés ont été échangés « suite à une négligence du personnel médical ». L’équipe rédactionnelle d’Umwungere News, voit que cette histoire rappelle fortement celle des deux femmes présentées devant le roi Salomon dans 1 Rois 3:16-28.
Deux femmes vivaient ensemble, chacune ayant eu un enfant. L’une a accidentellement étouffé son bébé pendant la nuit, puis a échangé l’enfant mort avec celui de l’autre pendant son sommeil. Au réveil, la mère du bébé vivant a compris la supercherie.
Devant l’incapacité à trancher humainement, Salomon proposa de couper l’enfant en deux et d’en donner une moitié à chaque femme. La vraie mère supplia alors de laisser l’enfant à l’autre pour qu’il vive, prouvant ainsi son amour. C’est ainsi que Salomon sut qui était la véritable mère.
Une justice de Salomon face à une erreur médicale au Burundi
Ce lundi 28 octobre 2025, à l’hôpital Roi Khaled, deux femmes ont accouché — l’une d’un garçon et l’autre d’une fille — mais leurs bébés ont été échangés « suite à une négligence du personnel médical ».
L’un des deux nouveau-nés est malheureusement décédé. Cependant, lorsque les parents sont venus pour l’enterrement, ils ont découvert qu’on leur avait remis le corps d’une petite fille, alors qu’ils avaient donné naissance à un garçon.
Entre-temps, l’autre mère allaitait un enfant qui n’était pas le sien, sans le savoir, tandis que son propre bébé avait déjà été déclaré mort.
Selon les informations recueillies par les médias locales, auprès d’un des médecins de l’hôpital Roi Khaled, les deux femmes ont accouché le dimanche 26 octobre — l’une d’un garçon, l’autre d’une fille. Les nouveau-nés étant très affaiblis, un médecin les a transférés en urgence dans une salle équipée de respirateurs. C’est à ce moment-là que les noms auraient été inversés : le bébé garçon enregistré au nom de la mère de la fille, et vice versa.
Une fois les mères remises de l’accouchement, chacune est allée voir son bébé, et s’est vu présenter celui dont le bracelet portait son nom. Elles ont ainsi commencé à allaiter les enfants.
Mardi matin, la famille du bébé déclaré comme étant une fille a été informée que l’enfant était décédé. Alors que la famille se rassemblait pour l’enterrement, l’une des accompagnantes — présente lors de l’accouchement — a remarqué que le corps présenté était celui d’une fille, alors qu’elle se souvenait clairement que c’était un garçon qui était né. Elle a alors poussé un cri, provoquant agitation et indignation, accusant l’hôpital d’avoir échangé les bébés.
Suite à cet incident, les médecins ont immédiatement ouvert une enquête. Après vérification, il s’est avéré que les bébés avaient bel et bien été échangés. Le corps de l’enfant décédé a donc été remis à la famille qui avait le bébé vivant, et l’échange a été fait. Il était 20h30 lorsque le corps a été placé dans la morgue.
Tout comme dans cette situation au Burundi, seule l’émotion, la mémoire des témoins et une enquête minutieuse ont permis de révéler la vérité.
Et si tout le monde comprenait que notre lieu de travail est aussi un autel?
Cet incident nous interpelle sur la négligence professionnelle.
« Faites tout de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes » (Colossiens 3:23).
Au Burundi, comme ailleurs, de nombreux services sont ralentis ou mal rendus à cause de la négligence, du favoritisme, ou du manque de conscience professionnelle. Pourtant, la Bible nous enseigne que tout travail est un lieu de ministère. Que tu sois médecin, enseignant, fonctionnaire, commerçant ou nettoyeur de rue, tu es appelé à refléter le caractère du Christ.
Le chrétien n’attend pas l’œil du superviseur pour bien travailler. Il travaille avec intégrité, sachant qu’il est collaborateur de Dieu (1 Corinthiens 3:9). Il comprend que le lieu de travail est aussi un autel où il rend culte à Dieu par l’excellence, la justice et l’amour.
Ne pas bien faire son travail, c’est déshonorer Dieu.C’est priver la société d’un témoignage vivant. Mais travailler fidèlement, même dans l’ombre, c’est planter des graines du Royaume.
Dans le domaine médical, comme dans tout autre service rendu à autrui, chaque geste touche à la vie, au sacré, à la dignité humaine. Travailler avec légèreté, sans attention, c’est trahir à la fois la confiance du patient et la vocation que Dieu nous confie.
Le chrétien qui travaille dans un hôpital ou une institution sociale est un instrument de Dieu au service de la vie. Son engagement doit être marqué par le sérieux, la vigilance et l’amour du prochain.
Cette mère, par sa vigilance et son refus d’accepter un mensonge, est l’image de la foi qui discerne. Elle n’a pas cédé à la résignation, mais a cherché la vérité avec courage.
Dieu agit souvent à travers de tels cœurs sincères pour rétablir la justice
De plus, l’auteur salue également l’effort de la mère de la défunte qui a accepté de libérer l’enfant vivant pour une pratique de la vérité.
Question de méditation: Est-ce que mon travail glorifie Dieu ou le déshonore ?
Pascal Ndayikeza est membre de l’équipe éditoriale d’Umwungere News. Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la position officielle d’Umwungere News.


